Un éditeur donne à J.C., écrivain australien d’origine sud-africaine, l’occasion d’exprimer ses opinions sur des sujets de son choix : musique, sport, pédophilie, servitude volontaire, Machiavel, démocratie, Guantanamo, torture, terrorisme, etc. Par alter ego interposé, J.M. Coetzee jette sur notre monde un regard intransigeant et livre une méditation crépusculaire sur la vieillesse, le déclin des forces créatrices, la mort.
Ralenti par la maladie, il confie la dactylographie de ses essais à une jeune voisine philippine qui l’émoustille. Dotée d’un solide bon sens, celle-ci critique ses idées, discute les textes avec son compagnon, financier peu scrupuleux, et finit par ôter leur tranchant aux opinions arrêtées de l’auteur, inspirant à Señor C une deuxième livraison d’opinions “adoucies”.
Le texte se dispose sur la page comme une partition sur trois portées pour des voix tantôt en résonance, tantôt en discordance. L’amour-tendresse et la compassion s’offrent en contrepoint de la disgrâce et du désespoir tandis que J. C. s’apprivoise à la mort dans l’admiration de Bach et de Dostoïevski.
Bio Cadre vert
J.M. Coetzee, né en 1940, est l'auteur de deux récits autobiographiques, d’un volume de nouvelles, de dix romans traduits dans 25 langues et abondamment primés, ainsi que de plusieurs recueils d’essais. Il a reçu le prix Nobel de littérature en 2003.
J.M. Coetzee, né au Cap en Afrique du Sud en 1940 et résidant actuellement à Adelaïde en Australie, est l'auteur de deux récits autobiographiques, d’un volume de nouvelles, de dix romans traduits dans 25 langues et abondamment primés, ainsi que de plusieurs recueils d’essais. Deux de ses romans, Michael K, sa vie, son temps (également prix Femina étranger) et Disgrâce, ont été couronnés par le prestigieux Booker Prize et qualifiés de chefs-d’œuvre par la critique internationale. Il a reçu le prix Nobel de littérature en 2003.
Catherine Lauga du Plessis, Agrégée d’anglais, vit en Afrique du Sud où elle a longtemps enseigné à l’université du Cap. Elle traduit de l'anglais essentiellement des textes de fiction d’auteurs sud-africains tels J.M. Coetzee, Mike Nicol, Zakes Mda, Zoe Wicomb. Elle a reçu les Prix Baudelaire et prix Amphi pour Disgrâce de Coetzee (2003).
« premier livre de Coetzee que je lis, décontenancé » Lire plus
« Dans ce roman, la forme étonne, déroute au début. Car si les opinions successives du narrateur sur de nombreux sujets (vie politique australienne, pédophilie, Al-Qaïda, démocratie, naissance de l'Etat... » Lire plus