La séparation des chaires de grec et de latin au sein de l'Université française perpétue le mythe d’une distinction, voire d’une opposition, entre « la Grèce » et « Rome ».
Pourtant, l’Empire dit « romain » fut en réalité gréco-romain à plus d'un titre. Et d'abord par la langue. Certes, la langue véhiculaire qu’on pratiquait dans sa moitié occidentale était le latin, mais c’était le grec autour de la Méditerranée orientale et au Proche-Orient. Ensuite, la culture matérielle et morale de Rome est issue d’un processus d’assimilation de cette civilisation hellénique qui reliait l’Afghanistan au Maroc. Enfin, l’Empire était gréco-romain en un troisième sens : la culture y était hellénique et le pouvoir romain ; c'est d'ailleurs pourquoi les Romains hellénisés ont pu continuer à se croire tout aussi romains qu’ils l’avaient toujours été.
Le présent volume entend suggérer, à coups d’aperçus partiels et de questions transversales, une vision d’ensemble qui ne soit pas trop incomplète de cette première « mondialisation » qui constitue les assises de l'Europe actuelle.
PAUL VEYNE, est né en 1930 à Aix en Provence. Élève de l'École normale supérieure, puis de l'École française de Rome, il a été nommé Professeur d'histoire romaine au Collège de France en 1975. Il a publié notamment, au Seuil, Comment on écrit l'histoire, Le Pain et le Cirque, Les Grecs ont-ils cru à leurs mythes?, et L'Élégie érotique romaine.
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