Tous les cinq ans, lors des élections présidentielles, on débat en France de savoir quel candidat sera le plus apte à jouer le rôle de sauveur de la nation. Lorsqu’une crise se déclare, c’est un messie qu’on réclame. Contre la quête d’une idole, Jésus, Sauveur né il y a deux mille ans, exerce son règne sans pouvoir et sans violence. Par sa mort sur la Croix, il met à nu l’injustice du monde. Par sa sainteté et sa résurrection, il nous ouvre dès maintenantà la vie divine, vie qui se donne dans l’histoire quand l’amour réalise la justice, vie de communion.
L'enjeu de ces Carnets est d'explorer la puissance politique de cette communion qui vient à nous par trois chemins. En nous ouvrant à l’éternité, elle déconstruit l’apologie d’époques anciennes et la confiance irrationnelle dans le progrès. En appelant le maître à se faire serviteur, elle désacralise les pouvoirs économique et politique. Enfin, elle destitue les logiques identitaires, inscrivant l’altérité au cœur de la réalité divine et nous invitant à la pratique de la charité, c’est-à-dire au don joyeux de soi.
P. C. - F. G. - A. W.
Paul Colrat, Foucauld Giuliani etAnne Waeles ne représentent personne. Ils sont des paroissiens ordinaires, trentenaires, et enseignent la philosophie. Tous trois sont ou ont été membres actifs du Dorothy et du Simone, cafés associatifs à Lyon et à Paris, qui ont pour ambition d’expérimenter collectivement l’Évangile dans la vie laïque.
Une analyse fine. Un pas de côté réjouissant.
Un essai de théologie politique d'une rare profondeur.
Un impétueux plaidoyer pour une « libération collective ».
L’analyse est fine, recourant volontiers aux Écritures pour servir leur libre argumentation. [...] Reste que leur façon singulière d’investir le débat politique en cette période pré-électorale a le mérite de stimuler la réflexion. Un pas de côté réjouissant.