Paru le 03/05/1996

En 1989, peu avant la chute du régime communiste, Felix Hoffman est nommé ambassadeur des pays Bas à Prague. C’est le couronnement tardif d’une carrière en dents de scie : Hoffman, diplomate au langage peu diplomatique et au comportement flamboyant, n’est pas très bien vu de son ministère. Mais l’ambassadeur est surtout un homme éprouvé par la vie. Juif, il a été séparé de ses parents pendant la guerre et ne les a jamais revus. Et le fragile bonheur qu’il a reconstruit sur ces ruines a été brutalement anéanti : ses deux filles, Esther et Mirjam, son mortes à quinze ans de distance, l’une de leucémie, l’autre d’overdose. Dans la solitude de sa résidence, Hoffman passe ses nuits d’insomniaque à finir les buffets des réceptions et à lire des passages du Traité de la réforme de l’endettement de Spinoza. Qu’espère-t-il encore ? Du philosophe, une révélation tardive du sens de la vie, et d’une femme improbable, d’ultimes instants d’amour.

Au moment où Hoffman s’installe à Prague, un touriste californien boulimique te obèse, Freddy Mancini, visite la ville. Une nuit, en quête d’hamburgers, il assiste par hasard à l’enlèvement d’un de ses compatriotes par ce qui semble bien être les services secrets. Ainsi un blanchisseur de San Diego, un garagiste du Wisconsin, un ambassadeur des Pays-Bas, son épouse, et une troublante journaliste de Rude Pravo seront-ils entraînés dans les derniers soubresauts d’une guerre froide à l’agonie, acteurs tragiques et dérisoires de la « fin du vingtième siècle ».

Dans un récit construit avec brio et mené à train d’enfer, Leon de Winter même avec une belle assurance les palpitations d’un roman d’espionnage, l’émotion d’un drame humain et la subtilité d’une quête métaphysique.

Littérature étrangère
Romans
Collection : Cadre vert
Format : Broché
Pages : 304
EAN : 9782020177641 19.40 € TTC