« Ma mère n'était pas censée posséder de l'argent, elle n'allait pas chez le coiffeur ni au hammam, et encore moins aux mariages, mon père lui interdisait tout. » Naguère, cette femme incarnait pourtant le réveil des femmes algériennes et leur engagement décisif dans la bataille contre l'occupant. Résistante dans l'âme, celle qu'on appelait la Jeanne d'Arc des djebels a vu ses illusions s'envoler. On lui avait promis l'instruction ainsi qu'une société débarrassée de ses chaînes, elle ne connaîtra qu'une alternance de grossesses, de fausses couches, de coïts forcés et de menaces de répudiation. Ses espoirs, sa furieuse énergie de combattante, elle les projette aujourd'hui sur sa fille, qui subit à son tour la tyrannie du père. Mais le feu engendre la centre. Et sa fille n'est qu'une fille...
Un été, dans une famille algérienne, une violence refoulée explose enfin : la haine des femmes, transmise ici de mère en fille.
« J'ai beaucoup aimé ce récit, son réalisme, la force de son écriture et son ironie. Terrible sans pathos, édifiant sans didactisme. » Lire plus
« lecture difficile mais qui rend bien la souffrance des femmes en terres islamiques : insupportable » Lire plus
« Leila Marouane, avec son roman La jeune fille et la mère, nous offre sur un plateau argenté, nous explique avec profondeur et décortication le mal que vivent certaines femmes (épouses, filles ou soeur ... » Lire plus