À dix ans, David est l’idole des enfants du quartier qui forment l’équipe de football. Quand le directeur de l’orphelinat local le repère, il le persuade d’intégrer son établissement et sa propre équipe au prétexte qu’il est, techniquement, orphelin. Au désespoir de Simón et d’Inés, ses parents adoptifs. Mais dès qu’un mal mystérieux l’empêche de briller la balle au pied, le garçon est renvoyé chez lui. Les médecins de l’hôpital se déclarent impuissants et l’état de David s’aggrave. Ses camarades, tels des disciples, se pressent autour de son lit pour l’écouter raconter des épisodes du Don Quichotte. Très affaibli, il meurt, laissant Simón et Inés dévastés. Tous rendent hommage à cet enfant perçu comme exceptionnel tandis qu’une légende se forge et qu’un culte ambigu s’instaure.
Dans cet ultime volet de la trilogie de Jésus, la prose épurée et tranchante de J.M. Coetzee accompagne le lecteur dans un récit ensorcelant et hypnotique. D’une liberté, d’une finesse et d’une exigence remarquables, ce roman poignant pousse le lecteur dans ses retranchements intellectuels et moraux, tout en exigeant qu’il tolère l’insolite et le mystère.
Traduit de l'anglais par Georges Lory
Le style est brut, la langue claire, la forme brève, et le pouvoir d’évocation infini.
Ce texte d’apparence très simple, qui se lit presque comme une fable, d’une écriture faussement naïve, est un roman à multiples tiroirs chacun dotés de multiples clés. Il vaut bien sûr la peine que l’on tente de les ouvrir.
Ce troisième volet de la Trilogie de Jésus est une fable miraculeuse, célébrant la tragique beauté d'un monde de mystère, marqué par l'absence de Dieu.