Dans une station balnéaire de Crimée, des estivants tentent comme ils peuvent de tuer le temps. On se saoule, on fume du hasch, on va au ciné, on a des flirts un peu poussés et des conversations philosophiques embrumées, on rêve de l’Amérique et de l’avenir radieux capitaliste. Rien que de très normal en somme, si ce n’est que ces traîne-savates sont à la fois des hommes et des femmes comme tout le monde, et des insectes : bousiers roulant leur boule de fumier, moustiques suçant le sang, phalènes attirées par la lumière, cafards fouissant la terre, jolies petites mouches vertes un peu putains. Mais après tout, n’y a-t-il pas en chacun de nous un insecte qui remue ? C’est en tout cas ce que semble suggérer cette fable aux accents gogoliens qui, au-delà d’une critique acerbe de la société post-soviétique, est aussi un conte philosophique à portée universelle.
Traduit du russe par Galia Ackerman et Pierre Lorrain
« Viktor Pelevine (né en 1962) est souvent décrit comme un écrivain énigmatique, dérangeant et très imaginatif. La Vie des insectes est une satire sociale qui se sert des insectes pour peindre les homme... » Lire plus
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