Alexandre T., scénographe septuagénaire, reçoit la visite d’une jeune Algérienne, médecin qui travaille à l’hôpital Saint-Joseph et attend un enfant. Elle vient lui demander des comptes sur la mort de son grand-père Driss, qu’il a connu un demi-siècle plus tôt. Alexandre a en effet été appelé pendant la guerre d'Algérie, mais il a refusé de se battre et a sympathisé avec un étudiant en droit, sur le point de se marier. Cette amitié de deux « ennemis » n’a été comprise de personne et la mort soudaine de Driss, abattu, en Grande Kabylie, a été attribuée à une trahison d’Alexandre.
Catherine Lépront réfléchit sur l’ignominie des guerres coloniales, sur le rapport de l’Histoire et des destins individuels, sur la mémoire.