1656. Rembrandt est l’artiste le plus célèbre et le plus reclus de Hollande. Calomnié, endetté, renfrogné, le vieux peintre n’en fait qu’à sa tête. Les bourgeois ne veulent plus de ses bizarres portraits, il marche au bord du gouffre.
Solitaire, le génie ? Pas tout à fait. Il vit avec Titus, son fils, un adolescent de 16 ans.
Voilà qu’une lettre arrive : les créanciers du grand peintre sont à bout, s’il ne s’acquitte pas de ses dettes avant une semaine le tribunal lui retirera son fils pour le placer dans un orphelinat.
Mais un miracle pointe : la ville d’Amsterdam commande de toute urgence à Rembrandt ce qui pourrait être la plus grande toile de sa vie, vingt-cinq mètres carrés de couleur. Une semaine de création effrénée va commencer. Mais Titus, lui, réclame de l’amour à son père.
Quelles privations le chef-d’œuvre exige-t-il ? L’artiste est-il prêt à lui sacrifier son fils ? Ces sept journées décisives, c’est Titus qui les raconte. Et c’est peut-être une histoire d’amour.
Josselin Guillois est né en 1986. Son premier roman, Louvre (Seuil, 2019), a été finaliste du prix Stanislas. Le Cœur d'un père est son deuxième roman.
Josselin Guillois est parmi les jeunes voix les plus prometteuses d'aujourd'hui.
Le cortège de tristes sires, créanciers sans âme et gueux flamboyants donne à cette fable sur l’amour entre père et fils une patine crayeuse qui contraste avec la profondeur d’un clair-obscur éminemment charnel.
Des sentiments qui ne laisseront pas indifférents le lecteur.
Guillois ne donne pas seulement à son histoire de peintre une dimension d'initiation-éducation. Il la transforme en une histoire d'amour.
On est ici non pas dans une grande fresque mais dans le portrait intimiste, ce genre de petit tableau qui peut bouleverser une âme.
« Mon père, le grand Rembrandt Après Louvre, Josselin Guillois reste dans le domaine de l'art, mais nous propose cette fois de suivre Rembrandt dans son atelier, sur les pas de son fils Titus. Une pa... » Lire plus