Au cours d’une soirée chez son ami le docteur Benavides, Juan Gabriel Vásquez, auteur et narrateur du livre, fait la connaissance de Carlos Carballo, un personnage étrange, tourmenté par les meurtres d’hommes politiques célèbres. Quels liens y a-t-il entre l’assassinat, en 1948, du leader libéral Jorge Eliécer Gaitán, ceux de John Fitzgerald Kennedy et du sénateur Rafael Uribe Uribe, tué en 1914 à coups de hachette par deux menuisiers ? Pour Carlos Carballo, tout est lié par le complot de puissances obscures. En écrivain passionné par l’histoire et le récit des autres, Juan Gabriel Vásquez ne résiste pas à la tentation d’écouter ce qu’il tient pour des élucubrations et tombe dans le piège que lui tend son interlocuteur. Au cours d’une nuit hallucinée, il se rend chez Carballo pour lire le récit d’un certain Anzola sur la mort d’Uribe Uribe et le procès de ses assassins. Ces fantômes du passé qui réclament vérité et justice manquent de faire vaciller la raison de l’auteur et sèment le doute dans l’esprit du lecteur.
Autobiographie, enquête politique et policière aux accents shakespeariens, Le Corps des ruines est de la première à la dernière page un livre magistral et ensorcelant où le roman devient l’instrument par excellence de la spéculation historique. Il consacre définitivement Juan Gabriel Vásquez comme le grand écrivain latino-américain d’aujourd’hui.
Traduit de l’espagnol (Colombie) par Isabelle Gugnon
Bio auteur :
Juan Gabriel Vásquez est né à Bogotá, Colombie, en 1973. Après des études de lettres à la Sorbonne, il a vécu en Belgique et à Barcelone. Auteur de cinq romans, d’un recueil de nouvelles et de plusieurs essais littéraires, son œuvre a été couronnée par de nombreux prix, dont le prix Alfaguara en 2011 pour Le Bruit des choses qui tombent, le prix Roger-Caillois en 2012 et le prix de l’Académie royale d’Espagne en 2014 pour Les Réputations. Ses ouvrages sont traduits dans une vingtaine de langues.
Bio traducteur :
Après avoir passé quelque temps en Amérique latine, Isabelle Gugnon se consacre à la traduction d’auteurs de langue espagnole parmi lesquels Juan Gabriel Vásquez, Rodrigo Fresán, Carmen Posadas et Tomás Eloy Martínez.
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