Marie-Claire Blais fait circuler les consciences d’un personnage à l’autre, pour décrire un monde moderne qui va à sa perte, malgré la bonne volonté des artistes qui tentent de le changer. Trois scènes simultanées Daniel, écrivain reconnu, père de cinq enfants attend dans un aéroport. Il pense à ses enfants. A la jeune Mai, qu’il va rejoindre à Madrid. A son fils écrivain et à son petit-fils Rudolph, l’enfant sans avenir. Dans la rue, deux sdf adolescents, Fleur, musicien génial et raté, flûtiste et compositeur, pianiste aussi. Il a renoncé à tout. Amoureux d’une pianiste qui triomphe sur les scènes du monde et qu’il appelle Clara, pour Clara Schumann, il est lui-même aimé de Kim, autre musicienne ratée, coréenne. Ils font la manche et observent les passants. Enfin, Petites Cendres, travesti drogué, traîne dans son lit, ne veut plus travailler. Les souvenirs du cabaret lui reviennent mais il ne veut pas renouer avec ce monde.