Un livre magnifique, un témoignage poignant, qu'on relit sans cesse pour ne pas le lâcher. Un livre porté par la sincérité, l'élan de vie et la volonté de combattre, jusqu'au bout.
À la belle saison de l’été, en juin 2022, Clémentine Vergnaud, jeune journaliste de franceinfo, apprend tout à coup qu’elle est atteinte d’une forme de cancer rare et agressive. Commence alors une lutte, avec ses doutes, ses espoirs, ses effondrements, la solitude dans l’univers hospitalier, les aides, les complicités, les incompréhensions, les impatiences, les souffrances lourdes. Elle décide de partager sa traversée de la maladie dans un podcast. Avec cette phrase qui revient comme une litanie : « Je m’appelle Clémentine, j’ai 30 ans et je me bats contre un cancer. »
Après une brève période d’espoir l’été suivant, grâce à un nouveau traitement expérimental, la maladie repart, et Clémentine décède en décembre 2023, la veille de Noël. Ses mots si justes, sa façon si envoûtante et tellement singulière de raconter son expérience, s'éteignent avec son dernier souffle.
Son compagnon devenu son mari pendant la maladie prend alors le relais pour raconter la fin.
Née en 1992, Clémentine Vergnaud, titulaire d'un diplôme de L'École publique de journalisme de Tours et de Criminologie de l'Université de Nantes, passionnée par la radio, est devenue journaliste à Radio France en 2015. Elle a ensuite officié comme journaliste web pour franceinfo, avec une appétence pour les sujets faits-divers.
Il y a des sujets qui déstabilisent ou qui révulsent parce que trop perturbants, trop sensibles. Le cancer en fait partie. De nombreux témoignages ont pu vous marquer ou, au contraire, vous avez pu les occulter, volontairement. Le Journal de Clémentine doit rester à part. Fruit de véritables écrits de la jeune femme, très justement complétés par les extraits sélectionnés du podcast du même nom, ce journal livre chronologiquement l’expérience intime de Clémentine, malade du cancer. Journaliste radio de 30 ans, elle apprend en juin 2022 qu’elle doit se battre contre un cancer agressif des voies biliaires. La suite est riche d’une justesse d’observation et d’introspection sur cette période de vie en « absurdie » où l’on côtoie la mort en étant vivant.
Ce récit est bouleversant, évidemment, mais surtout il incarne un vécu sensible et criant de vérité qui ne se laissera par oublier. Car finalement, c’est ce que souhaitait son autrice, laisser une trace.