"Il y a longtemps que la place prise par Napoléon Bonaparte dans l’imaginaire national m’intrigue. Longtemps que je m’interroge sur la gloire qui s’attache à son nom. Longtemps que je suis frappé par la marque qu’il a laissée dans notre histoire.
Mon essai est celui d’un homme politique, informé des ressorts du pouvoir et animé d’une certaine idée de ce que sont, à travers le temps, les intérêts de son pays. J’ai eu envie de faire partager à des lecteurs un cheminement qui part d’une période cruciale de l’histoire de France et me conduit jusqu’à nos jours, afin d’éclairer certains aspects du présent.
Je ne m’inscris ni dans la « légende dorée » ni dans la « légende noire » de Napoléon. La gloire de l’Empereur est une évidence à laquelle je ne saurais porter atteinte. Je ne discute pas la grandeur du personnage, le talent du soldat, la puissance de travail de l’administrateur ni même le brio du propagandiste.
J’examine si les quinze années fulgurantes du trajet du Premier Consul et de l’Empereur ont servi la France. Si elles ont été fructueuses pour l’Europe. À mesurer l’écart entre les ambitions proclamées, les moyens déployés, les sacrifices exigés et les résultats obtenus, la réponse est non.
L’Empire de Napoléon Ier, puis le second Empire, se sont achevés sur des désastres. Le général Boulanger dans l’opposition et le maréchal Pétain au pouvoir, apparentés au bonapartisme, n’évoquent pas des souvenirs glorieux. Et pourtant, on continue à se référer au bonapartisme de manière souvent flatteuse. J’ai voulu voir pourquoi."
L. J.
« C'est une critique acerbe et méthodique qui est entreprise dans ce livre par l'ancien locataire de Matignon. Au-delà de déconstruire le « mythe Napoléon » et tous les fantasmes qui entourent habituell... » Lire plus
« Dans "Le Monde" du 13 mars, Gérard Courtois écrit à la fin de son article sur "Lionel Jospin, plus que jamais républicain" : Le « bonapartisme en suspension dans l'esprit politique français » expli... » Lire plus