«Je traverse la salle d'attente d'une gare de Londres. La lumière est grise comme le dos des hommes qui lisent leur journal, assis. En passant derrière eux, je lis par-dessus une épaule la date du journal. Je crie d'épouvante : on est en 1733.» À partir de ce rêve fait à Londres, où elle vivait, la romancière finit par se convaincre que tout la conduit à un fait divers sanglant qu'elle va élucider. Un triple meurtre perpétré dans le quartier du Temple : une jeune servante, Sarah Malcolm, est accusée d'avoir assassiné son ancienne patronne et deux autres femmes. La morgue de l'accusée et l'atrocité d'un crime particulièrement difficile à exécuter firent de Sarah Malcolm presque immédiatement un personnage très populaire. Le peintre de la pègre et de la vie bourgeoise William Hogarth vint faire son portrait dans sa cellule, juste avant son exécution. Après sa pendaison, Sarah Malcolm entra dans la légende. Les gravures de Hogarth la popularisèrent.
Poètes, dramaturges, chroniqueurs en perpétuèrent la mémoire. Menant une enquête minutieuse, Ginevra Bompiani reconstitue heure par heure les circonstances qui entourèrent le crime et tente, en indiquant les lacunes et les contradictions de l'accusation, de prouver l'innocence de Sarah qui, mystérieusement, renonça à se défendre. Enquête historique, mais aussi récit poétique d'un destin énigmatique, ce portrait peut apparaître comme une réflexion sur la peine de mort, sur la criminalité, sur la mémoire populaire.
« L'histoire se déroule à Londres en 1733 où la jeune Sarah Malcolm, servante dans une grande maison, est accusée d'avoir assassiné sa patronne ainsi que deux autres femmes. Pourquoi le procès qui s'ens... » Lire plus