Paru le 08/06/1995

Frère d’armes de ce jeune soldat partant pour le front de l’Est dans Le train était à l’heure, Hans Schnitzler, le héros du Silence de l’ange, retrouve sa ville natale le 8 mai 1945. Au milieu des décombres encore fumants de « cette ville qui avait possédé de nombreuses églises » (Cologne, jamais nommée), il se lance à la recherche d’Elizabeth Gompertz, la femme d’un sous-officier qui lui a sauvé la vie en se laissant fusiller à sa place. Au cours de ses tribulations, il rencontre Regina Unger, une jeune femme qui vient de perdre son enfant. Avec elle, il réapprend à vivre et fait l’expérience de ce Böll nommera plus tard la « théologie de la tendresse ».

Le premier visage que rencontre Hans dans la ville détruite est celui d’un ange au sourire mystérieux. Bien sûr, il ne s’agit que d’une statue plâtre aux couleurs criardes, bien sûr, l’ange persiste dans son mutisme, mais comment méconnaître son message d’espoir, son invitation à vivre ?

Le Silence de l’ange, premier roman de Böll, inédit jusqu’en 1992, est un texte fort, sincère et pudique, qui porte en germe les grands thèmes et motifs de l’œuvre de l’auteur. Un roman que tout amateur de Böll se doit de connaître et que tous doivent lire, cinquante ans après les bombardements massifs des grandes villes allemandes et la capitulation du 8 mai.

Littérature étrangère
Romans
Collection : Cadre vert
Format : Broché
Pages : 192
EAN : 9782020197038 15.60 € TTC

Les avis de lecture...

JeanPierrePoitou 02/01/2022

« Trümmerliteratur ou « littérature des ruines » est un mouvement d'après-guerre dont Böll est je pense l'auteur le plus connu. Ce livre (« der Engel schwieg » ) en est un bon exemple. On y voit des gen... » Lire plus

Baldrico 07/09/2018

« Adolescent, j'avais lu L'honneur perdu de Katharina Blum. Je n'en ai plus qu'un souvenir fort vague. J'ai eu l'attention attirée sur le silence de l'ange par un texte de Sebald. C'est en effet un ro... » Lire plus