Serions-nous accablés par les données chiffrées des désastres écologiques, soumis à l’administration des catastrophes et aux mirages d’un capitalisme vert, privés de notre univers sensible, au point d'assister passivement à une histoire « sans nous » et sans « nous », à un exil sans retour ?
Pour conjurer ce destin, Geneviève Azam écrit une lettre à la Terre. Comment une terrestre peut-elle s'adresser à cette correspondante étrange, vivante et sensible, blessée, à cette présence à la fois bienfaisante et menaçante, irréductible, à la Terre-mère, à la Terre-mémoire ? En disant l’effroi, les attachements réciproques, les histoires communes et les lueurs d’un soulèvement éthique et politique pour défendre son altérité et les mondes qu’elle abrite.
La Terre se rebelle. Elle menace, elle déjoue les « lois » de l'économie et sabote les projets d'une illusoire toute-puissance. Sa part sauvage réveille nos sens asphyxiés. Comment nous allier pour résister à ce monde injuste, dégradant et mortifère ?
La Terre répond aux terrestres avec un appel vibrant à désobéir et à défaire sans attendre ce qui menace la pérennité et la dignité de la vie.
Geneviève Azam, économiste et altermondialiste, a écrit Le Temps du monde fini (LLL, 2010), Osons rester humain. Les Impasses de la toute-puissance (LLL, 2015) et Simone Weil ou L'Expérience de la nécessité (avec Françoise Valon, Le Passager Clandestin, 2016).
« Très beau livre, quelque peu pesant mais ce n'est pas du fait de l'écrivaine plutôt de la situation dans laquelle nous vivons. La réponse de la Terre est très poétique et émouvante. Il est intéressant... » Lire plus
« Voilà un livre dont j'ai retranscris déjà de nombreux passages, trop peut-être. Pourtant je pourrais encore en reprendre tant il parsemé de nombreuses informations, parfois déjà médiatisées, ces infor... » Lire plus