En 1935, Maxime Gorki avait invité les écrivains du monde entier à raconter une journée de leur vie, la même pour tous : le 27 septembre. L’idée avait été reprise en 1960, et une nouvelle génération s’était alors essayée à l’exercice. À cette date, Christa Wolf eut envie de relever le défi, elle tint donc la chronique de cette journée du 27 septembre 1960, puis, prise par le jeu, s’astreignit à cette discipline jusqu’à sa mort, survenue le 1er décembre 2011.
Un premier volume de ce Journal, couvrant les années 1960-2000, a paru en 2006. En voici le deuxième et dernier, celui des années 2001-2011.
Au cœur de cette décennie, l’écrivaine assaillie par le doute et rongée par la maladie interroge inlassablement ses faiblesses et ses impuissances. Elle fait face avec courage et lucidité au temps qui passe. Et si l’intérêt de cette chronique des événements courants chez les Wolf et dans le monde entier est d’abord d’offrir une documentation tout à la fois personnelle et historique, l’obstination avec laquelle l’un des plus grands écrivains contemporains s’arc-boute au pacte d’honneur qu’elle a passé avec la vérité est proprement bouleversante.
Née en 1929, Christa Wolf est l’auteur d’une œuvre considérable, traduite dans le monde entier et distinguée en Allemagne par les prix les plus prestigieux. Son dernier roman, Ville des anges, a paru au Seuil en 2012. Elle est décédée le 1er décembre 2011.
Traduit de l’allemand par Alain Lance et Renate Lance-Otterbein
« A côté de l'écriture de ses récits, Christa Wolf a tenu un journal d'une espèce particulière, où ne sont rapportés que les événements d'une seule journée dans l'année, le 27 septembre. Commencé en 196... » Lire plus