Juan Manuel de Prada relate ici les événements qui, à la fin du xixe siècle, ont changé le destin des Philippines et conduit la couronne d'Espagne à céder l'archipel aux États-Unis. En 1898, un détachement espagnol assiégé par des insurgés dans l’église du village de Baler mène une résistance héroïque. À cette poignée d’hommes commandés par le capitaine Las Morenas et prêts à verser jusqu’à la dernière goutte de leur sang pour la grandeur de l’Espagne font face des indépendantistes tagals dont le chef, Novicio, s’efforce d’éviter un carnage. L’un et l’autre ont succombé au charme d’une Fille de la Charité qui a voué sa vie à l’éducation des enfants philippins et aux soins des malades. Dans l’archipel, la guerre fait rage, attisée par un colosse blond trafiquant d’armes à la solde des États-Unis, dont les ivresses de dévastation ne sont pas sans rappeler la perversion du Kurtz de Joseph Conrad.
En donnant à chacun de ses nombreux personnages, réels ou fictifs, une complexité captivante et une profondeur métaphysique, en pénétrant dans leur conscience exposée à de grands déchirements moraux mais emportée dans le tourbillon fatal des affrontements, Juan Manuel de Prada va bien au-delà du roman d’aventures traditionnel. Mourir sous ton ciel est incontestablement le chef-d’œuvre de ce grand écrivain espagnol.
Bio auteur :
Juan Manuel de Prada, Né en 1970 à Baracaldo (Biscaye), publie son premier livre, Cons, en 1995. Prix Ojo Crítico de Narrativa pour Les Masques du héros puis prix Planeta pour La Tempête, il a reçu en 2004 le Prix national de littérature et en 2007 le prix Biblioteca Breve pour Le Septième Voile. Ses romans sont aujourd'hui traduits dans plus de quinze langues.
Bio traducteur :
Gabriel Iaculli a traduit à ce jour une soixantaine d'œuvres d’auteurs espagnols et latino-américains, parmi lesquels Federico García Lorca, Miguel de Unamuno, Juan Rulfo, Eduardo Galeano, Juan Carlos Mondragón, Arturo Pérez-Reverte, Sergio Pitol, Julia Ramón Ribeyro, Fernando Savater et Jorge Volpi.