En 1978, dans Quand vient le souvenir, Saul Friedländer se penchait sur son enfance : l’incompréhensible drame qui fait qu’un petit garçon juif, tchèque, enfant unique chéri de ses parents, devient à dix ans catholique, français et orphelin.
Ce livre reprend le récit au moment où le premier s’arrête : en 1948, quand l’auteur âgé de seize ans fugue du lycée Henri-IV où il est pensionnaire pour rejoindre clandestinement le jeune État d’Israël, comme l’ont fait d’autres orphelins de sa génération. Il ne parvient pas à s’y fixer. Très vite s’établit une existence partagée entre trois mondes : l’Europe, les États-Unis et Israël, entre français, anglais et hébreu. À plus de trente ans vient le choix de l’écriture et de l’histoire. Saul Friedländer renoue alors les fils de son passé en se confrontant au nazisme, dont il devient l’un des plus brillants historiens, engagé dans tous les débats de son temps.
Voici le récit d’une vie marquée par la Shoah, dans laquelle la recherche n’a jamais été dissociée de l’engagement. D’une écriture pudique et souvent bouleversante, Saul Friedländer raconte comment, à partir de la perte, se construit une vie d’homme.
Traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Jacques Dalarun
Mondialement reconnu comme l’un des meilleurs spécialistes du nazisme et du génocide des Juifs, Saul Friedländer est notamment l’auteur de Pie XII et le IIIe Reich (Seuil, 1964 et 2010) et du livre-monument L’Allemagne nazie et les Juifs (2 vol., Les Années de persécution et Les Années d’extermination prix Pulitzer, Seuil, 1997 et 2008). Il a publié la quasi-totalité de son œuvre aux éditions du Seuil depuis 1964.
« Je n'avais pas lu la première partie des mémoires de Saul Friedländer. C'est un peu par hasard, même si j'avais connaissance de son travail, dans les écrits d'Elie Wiesel, que je me suis lancée dans... » Lire plus