Une clinique psychiatrique américaine en pleine montagne, aussi confortable qu'un hôtel de luxe. La vie s'y déroule tranquillement. Certes, Tibbets, l'unijambiste, recherche vainement sa jambe, Kemp se prend pour un astronaute tombé du ciel. Quant aux thérapeutes, ils se portent bien, merci. On ne va pas chipoter sur cette absence de rêves à laquelle tait allusion Duane, le psychiatre junior. Ni sur cette difficulté qu'éprouve Coleman, le directeur de l'établissement, à fournir son fils en «histoires», lui qui en entend pourtant de toutes les couleurs. Et puis arrive un nouvel interné, Virgil Stilton. Qui s'accuse d'avoir tué soixante personnes, pas moins. Le hic, c'est que les victimes ont péri de mort naturelle. Certes, il a bien quelques petits problèmes : son incapacité à se taire des amis, son absence totale de mémoire. Alors, des souvenirs, il s'en fabrique. L'ennui, c'est que ce sont ceux des autres. Mais, franchement, l'arrivée du nouveau ne peut expliquer le changement insidieux qui s'opère chez les patients et les thérapeutes. Par exemple, les lapins se mettent à proliférer, et pas uniquement sur l'immense tresque peinte par Tim et au centre de laquelle tigure un «siphon», une sorte de vide doué paradoxalement d'un grand pouvoir d'attraction.
« Le plus curieux quand on ferme Peau de lapin, c'est d'avoir envie de l'ouvrir encore et encore et de vouloir rentrer dans l'histoire, d'en faire partie. Pour toujours. Un peu comme Alice, mais sans re... » Lire plus
« Ballade tranquille jusqu'au moment où on perd son chemin... Où commence la folie ? Qui est fou ? Que se passe-t-il ? Tout est alors mené d'un train d'enfer... tranquille. Un délire, un délice... » Lire plus