Paru le 08/01/2015

Comprendre d’où l’on vient, n’est-ce pas la première responsabilité de l’âge adulte ? Katja Petrowskaja a grandi dans une famille juive à Kiev, en Ukraine, dans les années soixante-dix. De son enfance, lui reste un étrange sentiment de manque. Qu’est-ce qui n’était pas dit autour de la grande table familiale ? Dans quelle béance de l’Histoire ces ancêtres dont on taisait les noms avaient-ils été happés ?

Peut-être Esther est le fruit de cette quête des origines. Pas à pas, une découverte après l’autre, Katja Petrowskaja raconte sa filiation. Un arrière-grand-oncle dont l’attentat contre un ambassadeur allemand pourrait avoir déclenché la Seconde Guerre mondiale ; un grand-père prisonnier de guerre réapparu quarante et un ans plus tard ; une arrière-grand-mère qui s’appelait peut-être Esther, qui à Kiev en 1941 s’est rendue d’elle-même au ravin de Babi Yar, où l’occupant éliminait alors en masse tous les habitants juifs de la ville.

Par le prisme de ces destins brisés, Katja Petrowskaja trace les contours d’une Mitteleuropa disparue et livre un récit du vingtième siècle où alternent le clair et l’obscur, la force et la fragilité, la gloire et la défaite.


Traduit de l’allemand par Barbara Fontaine


« Un récit saisissant, bouleversant, écrit sur le mode de la précaution, du doute et parfois du découragement. On a rarement lu une histoire familiale ? et Dieu sait si elles sont nombreuses ? à la fois aussi captivante et émouvante. De la grande littérature. »? Der Spiegel


Katja Petrowskaja est née à Kiev en 1970. Après des études littéraires à Tartu en Estonie, puis à New York, Stanford et Moscou, elle s’est installée à Berlin, où elle est journaliste pour divers médias russes et allemands. Peut-être Esther, qu’elle a choisi d’écrire en allemand, est son premier livre. En cours de traduction dans dix-huit pays, il lui a valu en 2013 le prestigieux prix Ingeborg-Bachmann .


Barbara Fontaine traduit essentiellement des auteurs de fiction contemporains, parmi lesquels Ursula Krechel, Hans-Ulrich Treichel, Katja Lange-Müller, Robert Menasse, Klaus Hoffer. Elle est lauréate du prix André-Gide 2008 pour la traduction d’Un pays invisible de Stephan Wackwitz, et du prix Amphi 2010 pour la traduction de Près de Jedenew de Kevin Vennemann.

Littérature étrangère
Littérature étrangère
Collection : Cadre vert
Format : Broché
Pages : 288
EAN : 9782021182439 21.00 € TTC
Disponible en version numérique
Format : E-Pub
15.99 € TTC
EAN : 9782021182453

Les avis de lecture...

La Vie

Peut-être Esther

La magnifique démonstration par l'écriture de l'irréductible poésie foisonnante de tout un continent.
La Quinzaine littéraire Norbert Czarny

Peut-être Esther

Un livre très riche.
Ouest France Daniel Morvan

Peut-être Esther

Un livre intense, vibrant d'un humour amer, qui rappelle parfois les romans de W. G. Sebald.
LambertValerie 16/03/2024

« Katja Petrowskaja nous livre avec ce roman une passionnante quête identitaire, de celles qui déterminent une vie, de celles qui donnent un sens à une vie. Katja Petrowskaja est ukrainienne, née à Kiew... » Lire plus

YANCOU 01/05/2016

« Alors que j'avais abandonné le livre Vaterland, d'Anne Weber, dont le ton péremptoire m'avait rendu la lecture un peu irritante (principalement le passage sur Sebald), tomber sur ce premier livre de K... » Lire plus