Mitterrand : Votre culte des morts est-il autre chose qu’une revanche sur les vivants ?
Giscard : Vous paraissez surpris que les jeunes beurs ne se marient pas en jaquette.
Cresson : Vous avez dit un jour de Fabius : « Il n’a pas de tripes, il n’a que des dents. » Craignez que l’on dise : « Elle n’a pas de dents, elle n’a qu’une langue… »
Marchais : Vous interroger, c’est une autopsie ou une vivisection ?
Le Pen : Vous hurlez avant que l’on ne vous touche et, si l’on se désintéresse de vous, vous beuglez de telles énormités qu’elles finissent par attirer l’attention.
Bérégovoy : Un Pinay de gauche ? Pourquoi pas un Tapie de la Culture ?
Barre : « Je ne suis nulle part et j’y tiens beaucoup », avez-vous dit. Cela peut-il donner envie que l’on vous rejoigne ?
Charasse : on aimerait croire que vous n’êtes pas la dupe de votre personnage.
Léotard : De votre passage à l’abbaye de La Pierre-qui-vire, c’est surtout le « qui-vire » que vous avez retenu.
Fabius : Plus vous avancez vos pions avec une régularité dans l’ascension vers le pouvoir qui pourrait vous valoir le surnom de « Fabius Escalator », moins vous êtes aimé…
Voici, agrémentés de quelques photos inhabituelles qui n’engendrent pas la mélancolie, 29 portraits d’hommes politiques, certains écrits pour la télévision ou la radio et dits par l’auteur en présence de ses modèles, la plupart nouveaux et inédits, tous hilarants et empreints d’une bienveillante férocité. Comme Cyrano de Bergerac, Philippe Meyer a la pointe élégante et juste. Du début à la fin de l’envoi, il touche.
« Philippe Meyer, mammifère omnivore telle était en son temps, la façon de l'auteur de signer ses chroniques sur France-Inter. Il y présente actuellement une émission sur la chanson et dirige un débat ... » Lire plus