Un essai capital sur les rapports entre technique et société.
Cette histoire globale de la technologie moderne prend le contre-pied des narrations usuelles sur les inventions de quelques individus géniaux pour mettre au premier plan l’analyse des usages collectifs. Elle amène à réévaluer profondément la signification des technologies couramment tenues pour avoir transformé la société – la pilule, l’informatique, la bombe atomique, l’aviation – et à prendre en compte une grande variété de technologies moins visibles mais non moins importantes, venant de diverses parties du monde.
Parmi ces exemples méconnus : les pousse-pousse japonais, les tracteurs soviétiques, les usines baleinières nazies, le pétrole synthétique espagnol, etc. C’est que nombre de techniques anciennes recèlent des potentiels de rénovation considérables : voir le train avec le TGV !
Entrelaçant histoire politique, histoire économique et histoire culturelle, ce livre met en cause l’idée selon laquelle nous vivrions une ère de transformations techniques toujours plus rapides et suggère que les technologies les plus importantes pour le XXIe siècle ne sont guère reconnues pour telles. En sapant la technophilie naïve et infondée (par exemple l’idée d’un prétendu âge de l’information), et sans pour autant donner prise à une technophobie non moins naïve, Edgerton appelle et inaugure une façon radicalement neuve de penser la technique dans l’histoire.
« Ce livre est un rappel essentiel de l’importance des choses dans notre vie et de notre importance dans la vie des choses. » Steven Shapin