Ce livre rassemble, sous différentes formes, des récits sur la radio. Il n’est cependant ni un manuel technique, ni un essai socio-historique, ni un traité théorique et encore moins des mémoires ou un pamphlet sur ce moyen de communication.
Il n’est pas davantage une fiction, comme l’était L’intervieweur, publié par l’auteur en 2002.
Il veut être le récit sentimental d’une pratique à haute tension, commencée en 1978, sur France Culture, avec la création des Nuits magnétiques, poursuivie par la suite avec d’autres émissions, notamment Surpris par la nuit et Du jour au lendemain– un entretien quotidien avec un écrivain, encore à l’antenne actuellement.
Alain Veinstein retrace le périple qui l’a conduit au micro grâce à de multiples hasards et malgré ce qu’il appelle son « passé de silence ».
Il dit cette sorte de « sauvagerie » qui n’a cessé de l’inspirer dans ses différents projets radiophoniques ; la passion aussi, qui lui a permis d’aller de l’avant, dans cette voie toujours plus intense, mais toujours plus étroite que traversent des élans contradictoires : la volonté de se taire et l’obligation de parler.
Radio sauvage tente enfin de faire partager l’expérience singulière de l’interview, entre écoute, parole et silence, en invitant le lecteur au plus près du micro.