Orphelin, Rafaël a été recueilli par sa tante et son oncle Padilla. Il travaille dans leur magasin de meubles, où il s’ennuie à mourir. Il décide de partir et s’engage comme ouvrier sur un barrage. On est en Espagne, entre Malaga et Linares. Rude apprentissage pour ce jeune homme qui a le sang chaud mais ne connaît rien à la vie.
« Le barrage, lui dit son ami le Basque, regarde-le Rafaël… Travail d’homme. C’est quand je vois des machines comme ça que je fais malgré tout confiance aux hommes. »
Mais l’exaltation joyeuse des premiers temps ne va pas durer. Affrontements, jalousies, violence, éléments déchaînés vont apprendre à Rafaël que la vraie vie est plus rude encore que c e qu’il croyait.
Ce roman obtint en 1943 le grand Prix littéraire de l’Algérie et, en 1945, le Prix Populiste. Bien qu’absent d’Alger (il se soignait au Chambon), Albert Camus continuait à être le directeur littéraire des Éditions charlot, où le livre parut. A ce titre, il avait rédigé en 1942, le « prière d’insérer » : « Des départs, des révoltes, l’amitié libre et forte, la vérité au flanc des montagnes, ce sont des thèmes privilégiés et exaltants. Ils font de ce roman une réussite exceptionnelle dans la littérature d’aujourd’hui et apparentent Emmanuel Roblès à quelques-uns des grands romanciers américains. »
« Roblès frappe fort dans son roman trop peu connu Travail d'homme. Tout au long de l'histoire, je n'ai pu m'empêcher de me demander s'il ne racontait pas là un peu l'image rêvée de son père qu'il n'a j... » Lire plus