Un homme disparaît sur une île des Antilles. Qui était ce Maurice Gil ? Souhaitait-il s’absenter de ce monde ou commencer une nouvelle vie ? Et d’ailleurs, pourquoi disparaît-on ?
Pour Lucie, sa petite fille, qui ne connaît de lui que ce qu’on a bien voulu lui en dire, c’est à la fois un héros et un déserteur, une icône floue et ambiguë.
Quand, presque à son insu, elle retrouve la trace de son grand-père sur l’île de Marie-Galante, toute son existence en est rétrospectivement bouleversée.
Pour Isabelle, la fille de Maurice, c’est une autre affaire : l’histoire d’un deuil impossible. Elle l’a laissé s’enfuir dans son exil tropical, gardant fermés ses beaux yeux indigo — de ce bleu si particulier que lui a donné son père et qu’elle a légué à Lucie. Elle n’a pas voulu voir l’immensité de son amour, de son dépit, de sa colère.
A ces deux voix s’ajoute celle d’un Antillais, ami de Maurice, qui ne résout pas l’énigme de la disparition mais en évoque la légende, flamboyante et révoltée. La légende d’un homme qui s’efface pour se trouver.
Michèle Gazier, critique littéraire et écrivain, a publié presque tous ses romans au Seuil. On citera parmi eux, Le Merle bleu, Le Fil de soie, Les Garçons d’en face, Mont-Perdu.
« Maurice a disparu. Il a disparu deux fois, tout d'abord lorsqu'il a quitté la France pour la Guadeloupe, plus précisément Marie-Galante où il a pris la direction d'une raffinerie de canne à sucre (pro... » Lire plus